Les garages sociaux et solidaires, la plupart crées sous statut associatif, viennent répondre à un besoin de mobilité mal ou non satisfait.
Les garages solidaires louent, réparent et/ou vendent des véhicules à prix bas, pour des bénéficiaires qui n’ont pas les moyens financiers de payer les prestations proposées par les garages dits classiques. De plus, les garages solidaires accompagnent les bénéficiaires sur la prévention à la sécurité routière et sur l’entretien de leurs véhicules.
Les bénéficiaires ont accès aux garages solidaires selon leur situation et leurs revenus. Les publics ne sont donc pas les mêmes, et les garages solidaires ne viennent pas et ne souhaitent pas concurrencer le secteur classique.
L’Insertion par l’Activité Economique (IAE) permet aux personnes les plus éloignées de l’emploi, en raison de difficultés sociales et/ou professionnelles, de bénéficier d’un accompagnement renforcé qui doit faciliter leur insertion professionnelle.
Certains garages solidaires ont un agrément « structure d’insertion », et deviennent un Atelier Chantier d’Insertion (ACI) ou une Entreprise d’Insertion (EI). En étant une structure d’insertion, les garages recrutent et forment des mécaniciens sur une période allant de 6 mois à 2 ans. Ces mécaniciens sont alors salariés en Contrat à Durée Déterminée d’Insertion (CDDI) et sont accompagnés à la fois professionnellement par un.e encadrant.e technique et socialement par un.e accompagnateur/accompagnatrice socioprofessionnel.lle.
L’objectif est que cet emploi soit un tremplin pour la vie professionnelle et personnelle des mécaniciens, et que ces derniers puissent sortir du garage solidaire en s’insérant durablement dans le monde de l’emploi au sein d’une autre structure.
Le garage social fait le choix de s’orienter uniquement vers un public qui se trouve en situation de précarité. Le garage est accessible sur prescription pour des bénéficiaires qui se situent généralement sous le seuil de pauvreté.
Un garage solidaire est ouvert à tous. Il prône plutôt la mixité sociale et propose une grille tarifaire dépendante des ressources du bénéficiaire.
Cependant, il n’existe pas de définition officielle, ce pourquoi nous utilisons majoritairement le terme de « garage solidaire ». De plus, un garage social et un garage solidaire répondent au même objectif : proposer un service de location/réparation/vente de véhicule à destination pour le maintien ou le retour à l’emploi.
En contrepartie d’un don, le garage solidaire vous fournit un reçu fiscal de 66% de la valeur du véhicule.
Si vous êtes intéressé à aider un garage solidaire, nous vous conseillons de joindre par téléphone ou par mail le garage qui se situe le plus proche de chez vous.
Au contraire ! Nous intervenons pour des cas où la voiture est la seule solution possible pour les déplacements de nos bénéficiaires qui vivent bien souvent éloigné des transports en commun. Les garages sociaux et solidaires travaillent en étroite collaboration avec les plateformes mobilité, qui sont des associations ayant pour rôle d’orienter les personnes en besoin de mobilité vers la solution la plus pertinente : cela peut être un achat ou une réparation de véhicule mais aussi des ateliers pour apprendre à s’orienter dans les transports en commun ou découvrir des alternatives à la voiture comme par exemple le vélo à assistance électrique.
Les voitures remises en état dans nos garages sont de fait rendues moins polluantes (entretien, changement de filtre, etc.). D’autre part, les bénéficiaires des garages solidaires ne peuvent de toute façon pas acquérir des véhicules plus récents et moins polluants.
Enfin, grâce aux dons de véhicules que nous récupérons, nous favorisons l’économie circulaire par le réemploi de pièces qui seraient dans le cas contraire emmenée à la casse.
Les garages solidaires sont majoritairement des associations sans but lucratif. Leur but est de proposer des solutions de mobilité au meilleur prix pour les personnes qui n’ont pas accès au marché classique par manque de revenus. Les garages solidaires reçoivent des subventions et des aides au poste (pour le cas des garages ayant un agrément de structure d’insertion) qui leur permettent d’offrir des prix plus bas que dans un garage classique.
Cependant, l’équilibre économique reste fragile et les garages solidaires doivent développer plus de services à la fois pour couvrir la demande mais aussi diversifier leurs sources de financement.